LA CAGE AU FOLK

Les Yeux Fermés

On décroche l'ivoire,
Pour détenir le pouvoir
S'attacher à gouverner les mondes
Que de simples âmes inondent
On oublie les Indiens,
Tainos et Tibétains
La nature les a éliminés
Laissant l'Homme s'installer

Fiers des évolutions,
Du nasdaq en fusion
Et du cours des actions
Les marchés pollués
Équilibres truqués
Minorités lâchées

Tuer ses pairs, lutter contre la guerre
Et se battre pour la paix et l'Humanité
Découvrir qu'on a frôlé le pire
Mais toujours avancer les yeux fermés
Éclater les coeurs et les rancoeurs,
Ignorer les orages comme des mirages
La recette d'un peuple en défaite
Dans cette immense action, l'évolution

Dotés d'intelligence
Aux profits d'actions rances
On s'acharne à traîner par terre
L'espoir et la misère
Tant de surproductions
Noyées dans les bas-fonds
Regardant sécher les os du dos
Des enfants du Congo

Gaspiller le génie
Pour assouvir à vie
L'ambition enhardie
De si nombreux géants
Quelques gouvernements
Qui regardent en mangeant

Refrain

Tant d'espèces disparaissent
Pendant que des foules en liesse
Acclament les sommets des pollueurs
Satisfaits et vendeurs
On oxyde les gènes
Qui manquent d'oxygène
Pour des bénéfices de bon aloi
On négocie les bois

Vue la fonte des glaces
Les barrières qu'on déplace
Les différences de classes
Apprendre à vivre ensemble
Et à respirer semble
Gardé pour ceux qui tremblent

Refrain

Quand aura-t-on compris
Que toute l'écologie
C'est d'abord sauver l'intégrité
De l'Humanité

Les Chroniques de l'auteur

L'orchestration symphonique est venue d'un truc con. Une fois, j'ai appelé Jérémy à son bureau chez Total à Paris. Il était déjà en ligne et je suis tombé sur la musique d'accueil de l'entreprise. Je me suis dit « Punaise, c'est bien ! ». Quand il a répondu, j'ai dit « T'es con, pourquoi t'as décroché ? ». Il m'a répondu «  ben tu m'appelles, je décroche, c'est logique, non ? » Hum forcément. La musique m'a donné des idées et Ludivine s'est chargée des paroles. Elle m'a donné ce texte trois heures avant un concert et on l'a joué. C'était au Gala des Merveilles à Nancy.

Au départ la chanson s'appelait « Ignorer les orages ». Ca sonnait bien, un titre assez imagé. Trop imagé en fait : quand les gens chantonnent le refrain, il n'y a que « les yeux fermés » qui sont en français le reste c'est des onomatopées à la sauce de chacun . Donc elle s'appelle « Les yeux fermés », et c'est plus facile pour tout le monde.

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