Rue des Halles
Vous repenserez souvent
A ce que je vais décrire
Je n'ai rien inventé
Je voulais juste lui dire
Au héros de mon histoire
Qui inspire ma chanson
Que jamais je n'oublierai
Son regard si profond
Je traduis aujourdhui
La pensée d'un garçon
Qui se sent si petit
Face aux rides dune vie
Sa peau est ridée,
Ses cheveux ont grisés
Ses mains sont usées
Et son coeur fatigué
On pleure la vie
On vieillit et on meurt
Mais on laisse quelque part
Le souvenir d'un regard
J'ai trouvé tant de choses
Cachées juste derrière tes yeux
Une mer bleue agitée
Qui se heurte aux secrets
Mais je pourrais voir flotter
Dans l'horizon lointain
Une bouteille bien égarée
Enfermant ton chagrin
Un espoir insensé
Une peur sans pareil
La fin de l'été
Le début du sommeil
Refrain
Quand tu me regardes parfois
Tout l'océan se déchaîne
Je crois qu'il voudrait faire déborder
Tes yeux qui se noient
Mais ce n'est pas de la peine
Qui coule tout au fond de toi
C'est la fière modestie
D'un grand père accompli
Alors laisse glisser
Les larmes enfermées
Et laisse-moi attraper
La bouteille échouée
J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour mon grand-père. Je m'identifiais beaucoup à lui. Enfin à eux, puisque lui, mon père et moi, on a pas mal de points communs. Pendant les dernières années de sa vie, il était malade et je me suis demandé comment il trouvait la force d'accepter et d'attendre. A l'époque, c'était ma petite soeur Adeline qui s'occupait des textes et c'est en lui racontant tout ça qu'elle a écrit cette chanson. La rue des Halles est le nom de celle où il habitait.
J'ai composé une musique qui collait au texte et puis, j'en ai eu marre. Je l'ai jeté à la poubelle pour en écrire une autre, quelques années après.
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