En Passant
Les collines, les vallées du pays de Galway
Le moindre rocher, elle l'a déjà rencontré,
Sa vie consumée dans cette course incessante
Cette nécessité de filer aussi forte que cuisante
Les voyageurs sur le quai embarquent avec leur billet
Eux s'échappant du travail ; elle prisonnière de ses rails
Et elle suit à bon train toujours le même chemin
A l'aller au retour, jamais droit au détour !
Toujours avancer et jamais décider
Chemin tracé, invarié, impossible à changer
Labeur éreintant ennuyeux déroutant,
Au point qu'elle compte à présent, les brins d'herbe en passant
La prise de vitesse fait ressentir l'allégresse
Comme ces grains de poussière en tourbillon juste derrière
Seul moyen de s'échapper d'oublier, de s'évader,
Elle accélère le mouvement qu'elle maîtrise simplement
Toujours avancer et jamais décider
Chemin tracé, invarié, impossible à changer
Labeur éreintant ennuyeux déroutant,
Au point qu'elle compte à présent, les brins d'herbe en passant
Complice des amants retrouvés le temps d'un trajet
Du voleur de diamant, solitaire après le méfait
Les colonies, les enfants, l'homme d'affaire évidemment
La journée achevée la délaisse méprisée.
Toujours avancer et jamais décider
Chemin tracé, invarié, impossible à changer
Labeur éreintant ennuyeux déroutant,
Au point qu'elle compte à présent, les brins d'herbe en passant